Les Elucubrations de Scapin

 

 

 

 

 

 

 

 

La construction d'une scène de théâtre
Une chorégraphie du burlesque
Un spectacle qui s'appuie sur une performance d'acteurs
De la prose...

 

 

La construction d'une scène de théâtre

 

Les Elucubrations de Scapin présentent de façon spectaculaire le processus de création d'une scène de théâtre, de la construction des personnages aux prémices d'une mise en scène.

 

 

 

 

Scène 2 de l'acte III des « Fourberies de Scapin » de Molière. Scapin veut se venger de Géronte, moralisateur naïf. Lui faisant croire que des soldats le cherchent pour le tuer, il l'enferme dans un sac, et joue une armée entière pour le rouer de coups. Présentant Scapin de sa naissance à cette dernière fourberie, les comédiens se sont laissé aller dans des improvisations parfois extravagantes que le metteur en scène a ensuite construites et mises en scène. Images, bouffonneries, burlesque et mouvements scéniques se succèdent jusqu'à l'explosion finale.

 

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Déroulement :

  • Présentation burlesque des acteurs
  • Scène des costumes
  • Naissance de Scapin et de Scappino ( scène de commedia dell'arte )
  • L'ascension du cerveau : les personnages cherchent leur caractère ( scène de commedia dell'arte )
  • Les délires de Scapin : mise en scène de la scène 2 de l'acte III des Fourberies de Scapin
  • Les acteurs entrent dans les sacs
  • Le sac devient transparent
  • La barricade

Un spectacle qui s'appuie sur une performance d'acteurs

 

 

Jean-Marie Leroy, metteur en scène : « J'ai voulu montrer comment des acteurs d'aujourd'hui abordent une scène du XVIIème siècle, véritable numéro d'acteur que s'est écrit Molière. »

 

 

 

Un jour je leur ai demandé : que connaissez-vous de la naissance de Scapin ? Ils m'ont pris au mot. Ils ont improvisé un Scapin fœtus s'amusant dans les coulisses de sa mère, avec le cœur et les côtes, nageant dans la mer amniotique. Le personnage se construisait dans la commedia dell'arte. « En dédoublant Scapin, je rendais spectaculaire un état de recherche. Je pouvais visualiser la confrontation comédie-comédia dell'arte, imaginer la dualité du personnage. » « Ce sac, dans lequel est enfermé Géronte est l'arme du délit, le coffre à jouets, l'objet du délire de Scapin. En utilisant une variété de sacs, du plus traditionnel au plus inattendu, j'ai intégré l'expérimentation à la situation, et le burlesque s'en est trouvé amplifié. »

 

 

 

« C'est vrai que la musique a toujours une place importante dans mes créations. Le tango répétitif crée une onde émotionnelle qui avance incessamment vers le public, que l'acteur modifie à chacun de ses mouvements,
et que le spectateur

reçoit alors toujours différemment. Ici, la musique permet de relier les différentes étapes de la création et d'imaginer une chorégraphie du burlesque. »

 

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« Une chorégraphie du burlesque »

 

 

 

« Scapin a grandi au gré des improvisations des acteurs jusqu'à atteindre sa maturité extravagante dans la scène 2 de l'acte III, qui est quand même le noyau de ce spectacle… »

 

 

 

 




Tout en conservant la structure classique de cette scène, j'ai mis en valeur la folie délirante et insolente qui s'empare de plus en plus de Scapin. Un homme qui interprète à lui seul une armée entière entre obligatoirement dans l'agressivité, même si celle-ci est comique et absurde. « Ce que je trouve intéressant dans cette scène, c'est qu'entre le Scapin serviteur et le Scapin agresseur, Molière pose le problème de l'acteur. Le spectacle dévoile ce Scapin-là. » « La naïveté de Géronte n'apparaissait pas comme un élément suffisant pour qu'il accepte d'entrer dans le sac. L'interpréter craintif, plus combatif, obligeait Scapin à multiplier et à diversifier ses ruses : d'où l'utilisation de nombreux stratagèmes, machineries, qui surprennent autant Géronte qu'ils amusent les spectateurs… » « En présentant deux versions de cette même scène – la première fois dans l'intégralité du texte – avec ces deux tempéraments possibles de Géronte, j'en profitais pour dévoiler au public ce que ne voit pas Géronte, puis ce que ne voit pas Scapin. »

 

« Quand Molière écrit cette scène, il est doté d'une véritable expérience de la vie et de la scène. Nous sommes en 1671, deux avant sa mort. Et Boileau – qui « n'y reconnaissait pas l'auteur du Misanthrope » en souhaitant que Molière soit « moins ami du peuple » - ne veut pas voir que, dans une scène où le serviteur devient protecteur, c'est tout l'ordre établi du XVIIème qui s'inverse… » « La barricade finale ?…

Ile est difficile d'expliquer, sans être réducteur, un tel mouvement scénique. La question posée à ce moment –là est ; jusqu'où peut aller Scapin ? Je dirais que cette barricade est la limite entre les acteurs et la réalité, le terrain où les enfants jouent à la guerre, le délire du serviteur dans le dos de son maître, la vie qui tient tête à la mort. C'est l'extrême qui s'empare à la fois de Scapin et des acteurs. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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De la prose...

 


Les termes à trop forte résonance gasconne ou allemande ont été traduits parfois par des mots plus perceptibles aujourd'hui.

 

 

 

 

 

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