Les Elucubrations de Scapin présentent de façon spectaculaire le processus de création d'une scène de théâtre, de la construction des personnages aux prémices d'une mise en scène.
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Déroulement :
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Un spectacle qui s'appuie sur une performance d'acteurs
Jean-Marie Leroy, metteur en scène : « J'ai voulu montrer comment des acteurs d'aujourd'hui abordent une scène du XVIIème siècle, véritable numéro d'acteur que s'est écrit Molière. » |
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« C'est
vrai que la musique a toujours une place importante dans mes créations.
Le tango répétitif crée une onde émotionnelle
qui avance incessamment vers le public, que l'acteur modifie à
chacun de ses mouvements, |
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reçoit
alors toujours différemment. Ici, la musique permet de relier les
différentes étapes de la création et d'imaginer une
chorégraphie du burlesque. »
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Tout en conservant la structure classique de cette scène, j'ai mis en valeur la folie délirante et insolente qui s'empare de plus en plus de Scapin. Un homme qui interprète à lui seul une armée entière entre obligatoirement dans l'agressivité, même si celle-ci est comique et absurde. « Ce que je trouve intéressant dans cette scène, c'est qu'entre le Scapin serviteur et le Scapin agresseur, Molière pose le problème de l'acteur. Le spectacle dévoile ce Scapin-là. » « La naïveté de Géronte n'apparaissait pas comme un élément suffisant pour qu'il accepte d'entrer dans le sac. L'interpréter craintif, plus combatif, obligeait Scapin à multiplier et à diversifier ses ruses : d'où l'utilisation de nombreux stratagèmes, machineries, qui surprennent autant Géronte qu'ils amusent les spectateurs… » « En présentant deux versions de cette même scène – la première fois dans l'intégralité du texte – avec ces deux tempéraments possibles de Géronte, j'en profitais pour dévoiler au public ce que ne voit pas Géronte, puis ce que ne voit pas Scapin. » |
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« Quand Molière écrit cette scène, il est doté d'une véritable expérience de la vie et de la scène. Nous sommes en 1671, deux avant sa mort. Et Boileau – qui « n'y reconnaissait pas l'auteur du Misanthrope » en souhaitant que Molière soit « moins ami du peuple » - ne veut pas voir que, dans une scène où le serviteur devient protecteur, c'est tout l'ordre établi du XVIIème qui s'inverse… » « La barricade finale ?… Ile est difficile d'expliquer, sans être réducteur, un tel mouvement scénique. La question posée à ce moment –là est ; jusqu'où peut aller Scapin ? Je dirais que cette barricade est la limite entre les acteurs et la réalité, le terrain où les enfants jouent à la guerre, le délire du serviteur dans le dos de son maître, la vie qui tient tête à la mort. C'est l'extrême qui s'empare à la fois de Scapin et des acteurs. »
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